Je m’appelle Camille. En commençant à réfléchir à ce projet qui n’avait pas encore de nom, ni de forme, une seule chose émergeait, Toulon était mon « port d’attache », le point auquel je me réfère depuis toujours. Par le lien fort entre ma famille et cette ville où je n’ai vécu que pendant les mois d’été, mais aussi par le sentiment d’y être un peu chez moi après tout ce temps.

Et puis un jour, la contradiction étonnante de cette expression et qui reflète bien l’ambivalence de cette ville m’est apparue. Le port, lieu de départ et l’attache, lieu d’ancrage, où l’on revient. Comme un marin qui, une fois rentré après de longs jours en mer, ne quitte pourtant pas la vaste étendue liquide des yeux, avec l’envie pressante de repartir.

Les rencontres que j’ai faites m’ont confirmé ce sentiment d’être entre deux mondes. Toulon, c’est une ville à plusieurs visages, entre le cliché doré et la réalité pas toujours très belle, entre les belles plages avec vue sur la « plus belle rade d’Europe » et des enfants des quartiers qui n’ont pour horizon que les toits des immeubles de leur cité, entre les affaires qui ont noirci les Unes et marqué durement l’image de la ville et les récits personnels et touchants de celles et ceux qui la connaissent différemment.

Ce site est né de l’envie de raconter « d’autres histoires ». Il se veut une chronique sincère de Toulon, à travers les moments vécus, les lieux découverts et redécouverts, les rencontres et les mots recueillis de celles et ceux qui y vivent, y ont vécu ou en sont partis. Et y reviennent. Toujours.

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