Le rugbyman philosophe

Avant d’être son terrain de jeu, Toulon était le pays de l’enfance de Daniel Herrero. Amoureux du rugby, il en a même fait un dictionnaire. Alors que je lui explique mon envie de raconter des « histoires » sur Toulon, il m’explique le lien particulier qui l’unit à cette ville.

Sur la 4e de couverture du livre dont il est l’auteur, L’enfant indien, il est écrit « Daniel est l’homme d’un seul pays, vaste comme la planète ». Tous deux assis à l’intérieur d’un restaurant du Mourillon où il a accepté de me rencontrer, Daniel Herroro, emblématique joueur du rugby et entraîneur du RCT, désormais écrivain, coach en entreprise, conférencier, me le confirme : « Je me sens le bienvenu partout, je suis ce qu’on appelle un nomade sédentaire ».
Tandis que le Mistral se déchaîne au dehors, Daniel me raconte comment sa deuxième vie l’amène à voyager un peu partout, mais que pourtant, c’est toujours à Toulon qu’il revient. Avec son indémodable bandana rouge sur la tête et son regard sensible sur le monde, il interroge cette envie d’ailleurs, toujours couplée à ce besoin de retour.
Au fil de notre discussion, il me montre le résultat du test de généalogie ADN que ses enfants lui ont offert et qui lui donne une analyse personnalisée de ses origines. Plus qu’un simple arbre généalogique, ce portrait génétique permet de remonter très loin, au risque parfois de remettre en question son histoire familiale et son identité. De quoi donner le tournis mais par pour Daniel Herrero, infatigable. « Je m’intéresse plus à l’origine que la racine, parce que la racine ça pourrit. »
Alors que notre entretien se termine, l’ancien rugbyman me pousse à questionner ce sentiment d’attache qui me lie à Toulon, mais aussi sur ce qui fait l’esprit d’un lieu, sa culture, son identité.
Comme un préambule à mon projet, je garde précieusement en mémoire ces deux recommandations pour la suite de mes « histoires ».

chroniques toulonnaises chroniques toulonnaises chroniques toulonnaises chroniques toulonnaises chroniques toulonnaises chroniques toulonnaises chroniques toulonnaises

Votre commentaire